365 géants pour la Galaxie des Pierres levées
La pierre, l’or blanc de Charente-Maritime
A Port-d’Envaux, en Charente-Maritime, Alain Tenenbaum a initié en 2006 le projet titanesque de La Galaxie des Pierres levées dans la continuité des Lapidiales. Il poursuit cette idée de musée à ciel ouvert et de voyage grâce aux sculptures de calcaire. Cette Galaxie comptera à terme 365 sculptures monumentales pour représenter les cultures du monde.
Les Lapidiales à Port-d’Envaux sont connues pour être un musée à ciel ouvert : on y marche librement dans une carrière où les sculptures sont taillées à même les falaises. Des visages, des corps, des monstres, des dieux païens couverts de mousse se frayent un chemin dans la végétation. A quelques kilomètres de ce premier projet, la Galaxie des Pierres Levées, extension des Lapidiales, poursuit cette idée de sculpture dans un environnement naturel. Elle s’appuie sur la grande ressource en calcaire, patrimoine de la Saintonge, pour offrir aux sculpteurs une aire de jeu considérable. Ces deux projets issus de l’imagination d’Alain Tenenbaum, partagent un même objectif : inviter au voyage. Ce nouveau projet, plus structuré, plus ambitieux, vise à faire découvrir l’art de la sculpture dans toute sa diversité et invite des artistes venus de tous les pays. Ainsi, cet été, huit artistes contribueront à ce projet en se voyant confier une mégalithe chacun, à sculpter selon leur esthétique et leur origine.
Rapidement, le premier projet d’Alain Tenenbaum, les Lapidiales, s’est emparé de l’intégralité de l’ancienne carrière des Chabossières. La Galaxie des Pierres levées a donc nécessité un espace dédié. Le site retenu pour ce second projet se situe à quelques kilomètres des Lapidiales, à Plassay, et offre 5 hectares de découverte en pleine nature. Pour l’instant, une quarantaine de sculptures sont visibles. Des géants de calcaire qui, par leur taille, suscitent déjà un sentiment d’humilité. Cet été, huit artistes venus du nord de l’Europe seront sur place pour sculpter à la vue du public leurs pierres levées : coups de marteaux, frottements de limes, poussières de pierre… On y trouvera notamment la lettone Agnese Rudzite, l’estonien Uku Sepsivart ou encore le littuanien Tauvilas Povilionis… Au total, huit réalisations poursuivant la même quête fondatrice : présenter la richesse et la diversité des cultures du monde.
S’il est possible de visiter ce « chantier-évènement » dès l’inauguration cet été en juillet, il faudra attendre février 2023 pour que les 365 pierres de presque 3 mètres de haut soient installées. Organisées en spirale galactique, elles nécessiteront près de 40 ans pour être toutes sculptées. Un projet immense dans l’espace et le temps ! Le septuagénaire Alain Tenenbaum n’en verra pas le bout. Il a confié au journal Sud-Ouest être « ravi de ça. Ce qui est intéressant, c’est qu’il s’agit d’un chantier dont on ne connaît pas la fin. »
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