« La Vengeance m’appartient » de Marie NDiaye
Un roman troublant entre La Réole et Bordeaux
Dans « La Vengeance m’appartient », Marie NDiaye tisse un récit opaque empli de mystère. Elle s’attache surtout à décrire l’atmosphère des lieux, des décors, des sensations. Rencontre avec l’écrivaine qui s’est installée dans le Réolais il y a plus de vingt ans.
Me Susane, quarante-deux ans, avocate récemment installée à Bordeaux, reçoit la visite de Gilles Principaux. Elle croit reconnaître en cet homme celui qu’elle a rencontré quand elle avait dix ans, et lui quatorze — mais elle a tout oublié de ce qui s’est réellement passé ce jour-là dans la chambre du jeune garçon. Seule demeure l’évidence éblouissante d’une passion. L’ambiance est hivernale, froide, pluvieuse, engourdie comme la mémoire de l’héroïne Maître Susane, une avocate réolaise dont on ne connaît pas le prénom. Page après page, elle tâche de reconstituer un étrange et incertain souvenir d’enfance…
C’est fondamental pour moi de pouvoir faire circuler les personnages dans une géographie que je visualise. Même si je ne décris pas précisément les paysages que traverse Me Susane. Quand je la fais se déplacer, il faut que je sache ce qu’elle voit et ce à quoi ressemble ce qui l’entoure. Il se trouve que je vis là et donc mes personnages aussi vivent là. C’est la région de France que je connais le mieux maintenant.
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