Les Jardins de Colette, une œuvre botanique pour représenter sa vie
L'esprit libre de la romancière en 6 jardins
A Varetz, en Corrèze, les Jardins de la célèbre autrice Colette rouvrent pour la saison. L’architecte paysagiste Anouk Debarre, à qui la communauté de communes a confié les Jardins, présente en six tableaux botaniques quelques moments marquants de la vie de Colette.
Parfois, le journalisme est un métier dangereux. Quand Colette, aspirante reporter, débarque, fin 1910, dans le bureau d’Henry de Jouvenel au « Matin », c’est le coup de foudre ! Le début d’un amour fou, sensuel, voluptueux entre la romancière-artiste de music-hall et le grand animal politique, pilier des ministères. Jouvenel, ce n’est pas rien. « Il dirige Le Matin, presque toute la France, une partie du monde », écrivait de lui Jules Renard en 1907. De plus, il est beau gosse. Un an de liaison torride précède leur mariage en 1912, et la naissance de Bel-Gazou, leur fille, en juillet 1913.
Comme au plus agréable des pièges, j’ai failli rester prise aux charmes des Monts-Boucons
Colette
Des années de bonheur où Castel-Novel, la propriété des Jouvenel à Varetz, en Corrèze, près de Brive, joue un rôle central. Bel-Gazou y grandit « dorée comme un pâté en croûte ». Sa mère aime ce fief de pierre rosée, entouré de prés et de « roses d’exposition horticole. Plus on en coupe, plus elles fleurissent ». Elle y fait ses fromages blancs, ses confitures, savoure les petits plats de sa chère Pauline, cuisinière originaire de Dampniat, à l’est de Brive, qui travaillera pour elle pendant trente-huit ans ! « Je mange, à chaque repas, six gousses d’ail. J’en mange six parce qu’on ne m’en donne que six […] », écrit Colette à Marguerite Moreno en 1921. « Il y a beaucoup de fruits, de la crème, du lait caillé et à 4 heures, du lait mousseux tout chaud. »
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