Loisirs des villes, loisirs des champs ?
Une étude du Ministère de la culture pointe les nombreuses disparités…
L’ACCÈS À L’OFFRE ET AUX LOISIRS CULTURELS DÉPEND-IL DU LIEU DE RÉSIDENCE ET DES CARACTÉRISTIQUES SOCIALES DES INDIVIDUS ? LES LOISIRS DES URBAINS ET CEUX DES CAMPAGNARDS SONT-ILS DE NATURE ET D’INTENSITÉ COMPARABLES ? VIVRE EN VILLE OU À LA CAMPAGNE DESSINE-T-IL DES UNIVERS DE LOISIRS DIFFÉRENTS ? C’EST LES QUESTIONS AUXQUELLES CHERCHENT À RÉPONDRE LA RÉCENTE ÉTUDE DU MINISTÈRE DE LA CULTURE.
La sortie culturelle au musée ou au spectacle, liée en partie à un effet d’équipement, est ainsi moins prisée des habitants du rural, lesquels sont plus nombreux à écouter la radio et à regarder la télévision que ceux de l’urbain dense. Bien que les bibliothèques et les cinémas soient les premiers équipements culturels de proximité, leur fréquentation reste liée au niveau de diplôme et à la catégorie socioprofessionnelle, cumulés à un net effet territorial. À l’inverse, la fréquentation de festivals, présents sur l’ensemble du territoire, n’a pas d’effet territorial discriminant pour les ruraux. Tout comme pour les autres activités d’autoproduction que sont le bricolage, le jardinage ou les travaux d’aiguille, les ruraux et les cadres sont, dans l’ensemble, plus engagés dans la pratique que les urbains ou les ouvriers. Aux caractéristiques sociales des individus s’ajoute donc un effet territorial plus ou moins marqué selon les activités. L’éloignement des centres urbains, où se concentrent l’offre culturelle et les services, explique en partie cet effet territorial, qui concerne cependant moins les cadres et les diplômés du supérieur.
Les habitants de l’urbain dense et ceux du rural dispersé et très dispersé se distinguent par les activités de loisir qu’ils pratiquent pendant leur temps libre.
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