Le photographe Maxime Michelet
« Une déclaration d’amour au Sud-Ouest »
Dans « Rayane au Sud-Ouest », Maxime Michelet, photographe originaire du Lot-et-Garonne, interroge les stéréotypes masculins qui dominent la région, à l’origine de la difficulté qu’il a eue à s’identifier à ce territoire, qu’il aime…
Rayane est maghrébin, homosexuel, plutôt petit et frêle. Il est le personnage que Maxime Michelet a choisi de mettre en scène dans cette série photographique où il le fait évoluer dans plusieurs tableaux, tous représentatifs de la masculinité de la région : les joueurs de rugby, les éleveurs de canards, les échassiers landais, les ostréiculteurs du bassin… L’occasion de questionner les identités qui cohabitent sur un territoire.
C’est la première fois que vous faites un travail sur le Sud-Ouest. D’où vient cette envie ?
Maxime Michelet Je suis né et j’ai grandi à Agen. J’ai d’abord voulu rendre hommage à mon territoire d’origine et plus largement au Sud-Ouest. Quand on est du coin, on a l’occasion d’aller sur les plages des Landes, les montagnes des Pyrénées, le Bassin. C’était important pour moi de lier ce travail avec une réflexion sur l’identité.
J’ai voulu mener une double réflexion sur l’identité mais aussi sur les traditions et les coutumes. J’ai donc pris la thématique du territoire et celle de l’identité, que j’ai jointes autour de ce que je connais le mieux : mon identité à moi, d’homme cisgenre, et mon territoire.
Bio express
Né en 1994 à Agen, Maxime Michelet s’est passionné pour la photographie à 19 ans. Après avoir fait ses études à Bordeaux, il a produit plusieurs séries d’images, dont certaines ont fait l’objet d’expositions en Afrique du Sud, où il a vécu. De retour en France depuis 2019, il a choisi de se concentrer sur sa région natale, notamment à travers sa série « Rayane au Sud-Ouest ». Ses tirages sont en vente actuellement à la Galerie générale à Agen (place de la République).
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