Rencontre avec Flo Delavega
“J’ai laissé passer le vent, le temps, je me suis enfin ennuyé”
Le Flo des Fréro avait mis fin à l’aventure du duo pour se retirer en 2017 dans la forêt de Sabres dans les Landes. Il revient avec un premier album solo au reggae solaire, “Rêveur forêveur”.
Dans une interview accordée à Sud-Ouest en mars dernier, Flo Delavega raconte sa prise de conscience écologique et son choix radical de vivre en autonomie près de Sabres, dans les Landes. Retour d’expérience de cet artiste tout autant terrien que solaire, rêveur aux racines landaises et argentines.
Qu’est-ce qui vous fait revenir aujourd’hui ?
Je prends la parole maintenant parce que je sais pourquoi je la prends. A l’époque, me manquaient le silence et le temps de me poser pour savoir si ça valait le coup de courir tout le temps partout. Je vivais de moins en moins bien l’exposition. J’étais en crise personnelle et je devais me retirer pour me retrouver.
Être isolé socialement m’a pesé, j’avais fait un choix trop radical : je voulais être autonome dans l’alimentation, boycotter les grandes marques, dans un mouvement de décroissance que je soutiens toujours. Mais je suis un conteur d’histoires, j’ai besoin de la scène, d’aller voir ma famille en Argentine. J’ai décidé d’assumer mes contradictions, de vivre un compromis exigeant : la nature est l’endroit dans lequel je m’épanouis mais je n’oppose plus les mondes.
Rêveur forêveur est le premier album solo de Flo Delavega. Il y chante sa vie nouvelle, loin de la ville, en pleine forêt landaise. Un album au reggae solaire qui inclut le titre Printemps éternel.
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